Embellissement : Une de nos références est le « vocabulaire de l’art urbain ». Celui-ci nous invite à penser la ville en y pensant le beau, le plaisir, le désir. Nous prenons le parti d’extraire cette notion, principalement réservé au domaine patrimonial, pour l’intégrer dans tout les espaces. Les lieux préférés des touristes sont les petits quartiers aux ruelles sinueuses, aux façades colorées, à la végétation luxuriante et non les maisons « copiées collées » des lotissements et les barres anonymes. => Vocabulaire de l’art urbain
Expérimentation : Les erreurs urbanistiques du passé nous invite à repenser les réponses à apporter à la ville. Ces réponses ne doivent pas être globales mais locales, adaptées aux territoires, aux cultures. Il faut pour apporter de bonnes réponses, essayer, tester, progresser au fur et à mesure via des expériences d’urbanisme tactique notamment ou en s’inspirant de l’architecture incrémentale, mais elle ne doit pas être descendante et massive malgré la tentation de faire « simple ». Expérimenter, c’est également accepter de se tromper, de revenir sur ses choix et également de laisser faire les habitants.
Mouvement : La ville est une entité mouvante qui évolue sous l’impulsion des hommes et de leurs modes de vie. Elle se doit de permettre de nouveaux usages, de nouvelles connexions et ainsi faire évoluer l’identité de l’espace afin de coller à la fois à l’histoire, au vécu mais aussi aux changements du présent conditionnant l’avenir. Encourager le mouvement, c’est aussi privilégier les aménagements légers, facilement convertibles.
source : urba21.blogspot.com – Urbanisme tactique, urbanisme citoyen
Plaisir : Dans notre contexte, cela renvoie à l’idée de bien-être et de bonheur, tant dans l’élaboration de l’espace que dans les usages futurs. « L’appropriation d’un lieu dépend du plaisir qu’il offre » écrivait M. Cantal Dupart (Merci la Ville ! 1994). L’aménagement ne peut être qu’une simple réponse fonctionnelle à des besoins. Notre approche se veut donc sensible et milite pour une ville tant durable que vivable.
Pédagogie : La diffusion des savoirs nous semble être un élément fondamental de toute démarche d’action dans la ville, que ce soit de manière ponctuelle ou permanente. Expliquer l’aménagement, les l’évolution de nos rues, de nos bâtiments, de nos espaces publics est essentiel. Nous militons pour cette diffusion de la compréhension des lieux, bagage indispensable pour de véritables débats démocratiques. Cette pédagogie n’est pas ascendante mais doit justement être l’occasion de rompre avec les barrières de sachant et non sachant.
Récupération : Utilisé ici au sens de réemploie, la récupération renvoie à la réutilisation de l’existant, quitte à en détourner le sens premier. Cela s’applique à toutes les échelles de la ville.
Résilience : La résilience désigne à l’origine la capacité d’adaptation et de récupération d’un système à la suite de difficultés. Transcris à la ville, la résilience urbaine est un processus qui incite l’homme à renouer avec son milieu, sans opposer ville et nature, pour construire un nouvel idéal urbain. « Contrairement à la ville stable, sécurisée, hiérarchisée, optimisée et normée, chère au développement durable, la ville résiliente est flexible et transformable. Elle fonctionne en hétérarchie, limite les dépendances et multiplie interconnexions et redondances entre les différentes échelles de fonctionnement. Le risque fait partie de ses fondements, tout comme les ressources qui peuvent s’en dégager….La crise est révélatrice d’opportunités… » (Marco Stathopoulos, , dans Qu’est ce que la résilience urbaine?, revue Urbanisme n°381) => https://villepermaculturelle.wordpress.com
source : villepermaculturelle.wordpress.com
Temporalité : Prendre en compte les différents temps de la ville, journalier, hebdomadaire ou annuel. Il s’agit d’anticiper ces temps et les pratiques afférentes afin de les intégrer dans l’élaboration d’un projet collectif.
Urbanisme tactique : L’urbanisme tactique repose sur trois principes : l’échelle micro, le low cost et le court-terme. Le choix de projets limités dans l’espace et dans le temps permet de démultiplier les expérimentations, de circonscrire le risque et de disposer rapidement de résultats permettant de corriger l’action. La notion de low cost renvoie à celle de frugalité. La faiblesse des moyens financiers mobilisés réduit le risque et donne accès à une très large palette d’acteurs. Enfin, la vitesse d’exécution des projets permet de maintenir la mobilisation, tout en donnant toute sa puissance à la démarche essai/erreur.